J'ai couché avec Nicolas S*rkozy.

Publié le par Pierre H

Je sais que ça vous surprendra, mais je l'ai fait. Beaucoup d'entre vous seront choqués, outrés peut-être. Peut-être ne serai-je plus reçu dans certains cénacles. Peut-être. Mais c'est la stricte vérité : oui, j'ai couché avec Nicolas S*rkozy(1).

Après tout, ne faut-il pas être moderne ? Certes en 1907 il était déshonorant pour quelqu'un de la haute de frayer avec un tzigane et un santimbanque, ou, pire encore, les deux réunis ; en 2007, acceptons que les moeurs aient un peu évolué, crévindiou.

Je ne m'étendrai pas beaucoup sur nos horizontalités. Je me contenterai d'abord de dire que Nicolas S*rkozy est plutôt hostile au service minimum dans les transports amoureux; c'est même moi qui ait du réclamer le droit de grève pour endiguer sa soif d'heures supplémentaires. Et que dire de son paquet fiscal ? Car si 23,6 est le futur taux de la TVA après adjonction de la TVA sociale, c'est aussi... Bref, Nicolas est un garçon plein de ressources.

Nous eûmes ensuite l'occasion de discuter un peu de littérature et de musique. Nicolas recèle au fond de lui, très profond, très très très très très profond, tellement profond que personne n'y prend garde, une sensibilité à fleur d'impôt de peau.
- J'écoutais l'autre jour la Oualkirie de Ouagneur..., disait Nicolas.
- Je suppose que tu veux parler de la Walkyrie de Wagner, mon poussin, pensais-je utile de rectifier.
- Oui, la Valkyrie. Eh bien j'ai trouvé ça très beau. Parfois, j'avais même l'impression que ça s'approchait de Faudel ou Doc Gyneco. (C'est au son des mélopées de ces jeunes artistes que nous nous étions connus bibliquement).
- C'est fou, j'avais la même impression. Le blanc de 8 secondes entre la piste 11 et la piste 12 de ton cd ressemble complètement aux 8 secondes séparant l'Acte II et l'Acte III, sur mon cd de la Walkyrie.
Nicolas ne releva pas, et continua :
- J'adore le moment ou Ziggy...
- Siegfried, je suppose ?
- Oui c'est ça..., dit Nicolas, j'adore le moment ou Siegfried dit à Brunhilde : Ouais, on va tous les niquer, les socialos, on est les meilleurs, je suis le meilleur, yarglaaaaa...
- Mais je pense, cher Nicolas, qu'il s'adresse à Wotan, ou aux Nibelungen - en tout cas pas aux socialos...
- Peut importe. En tout cas ça parle de moi, c'est ça qui me touche. C'est si poétique, lorsque les soixante trombonnes et les trente-quatre tubas contrebasses s'élancent à l'unisson sur fond de grosses caisses...
En disant cela Nicolas avait les larmes aux yeux.

La conversation se poursuivit fort tard dans la nuit. C'est un moment dont je me rappellerai toute ma vie.

Hélas je dus partir vers les six heures du matin car depuis quelque temps je dois travailler plus pour gagner pareil ; mais en garçon bien élevé je me gardai bien de lui faire part de ces menus détails.

(1) Nicolas étant une personne sensible fuyant les feux de la rampe, je tiens à préserver son anonymat.

Publié dans Spiritualité

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C
faut en faire un bouquin, de cette histoire, le titre me paraît vendeur; et que deviennent les frères kamasutra, dans tout ça?
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C
Tu as l'air en forme. Contente de retrouver ton blog :-)
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P
oui, la grippe aviaire
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M
Tu t'es protégé, au moins !? (quoique j'en doute : si tu l'appelles "mon poussin", c'est que tu as dû attraper une cochonnerie...)
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M
Je n'en crois pas un mot ! (heu, c'est vrai dis, tout ça ?)
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