Le chanteur de Mexico
Imaginez un spectacle au scénario indigent mais qui fonctionne, parlottes sans intérêt, amourettes, voyage au Mexique.
Montez-le dans des décors kitchissimes, avec des fleurs géantes roses, des paillettes et des coeurs en strass (voir figure 1). Ajoutez une partition où ne manquent aucun des poncifs de la musique mexicaine. Faites la jouer par orchestre de premier plan, cuivres moëlleux mais précis, violons très Macumba Club, castagnettes ironiques. Mettez ça et là des grands airs d'opérette pour ténor léger, sirupeux mais qui vous font chavirer l'âme quand bien même vous aviez juré éternelle fidélité à Mozart et Wagner. Passez un coup de fil à Rossy de Palma pour qu'elle vienne mettre du bordel à tout bout de champ, soit en vamp avec des gogodancers, soit en Zapatera avec des militaires en maillot de bain bleu à paillettes.
C'est au théâtre du Châtelet et j'y étais cet après-midi.
C'est génial. J'adore de bout en bout.
Et c'est décidé, j'épouse Rossy de Palma (voire figure 1 figure 2) !